21 mai 2005
Le Blues De L'Autobus
Jeudi soir je voulais ne pas rentrer
trop tard chez moi. Encore une fois raté. Je me suis épris d'un petit
blog très bien fait. Passioné par ce que je lisais, je n'ai pas vu le temps passer. Ça c'est un blog et pas
les conneries que je raconte. Résultat: j'ai loupé le métro de 23h31,
le dernier qui me permet de choper le bus 7 à St. François pour continuer ensuite
jusque chez moi.
Perdu pour perdu, j'ai décidé de continuer ma lecture et prendre le tout dernier métro vers le centre ville. Tant pis, je ferai à pied le dernier bout. J'ai été supris de voir tout le monde qui attendait ce métro à Dorigny. D'habitude, je suis le seul lunatique à monter à cet arrêt à une heure pareille. Hier, dix ou douze huluberlus ont fait de même. Seraient-ce les examens universitaires qui approchent à grands pas ca qui amène ces jeunes à rester si tard? Je ne pense pas. Les bibliothèques ferment à dix heures. Et l'étudiant moyen sait faire beaucoup de choses, comme sortir tous les soirs, se bourrer la gueule et fumer du chichon qui rend idiot. Mais étudier, ça il sait pas. C'est pas dans sa nature, que voulez-vous.
Et je m'assieds face à un Asiatique (ou Latino, parfois je n'arrive pas à faire la différence, surtout quand ils parlent pas). Dans le sens contraire à la marche (du métro, bien sûr, pas la mienne). Génial. J'adore ça. Il me regarde d'un air méfiant et je le regarde d'un air amusé. Il porte le même genre de pantalons que je portais en 1984. Je ne sais pas si vous vous rappelez de ce que c'était la mode dans les années 80... ça faisait déjà ringard à l'époque, alors je vous dis pas maintenant.
C'est vrai qu'avec mes jeans troués, mes boots (ou ce qu'il en reste) et le T-shirt noir que J.G. a oublié chez moi l'été 2000, je ne suis pas non plus le paradigme de l'élégance. C'est ça ce qui est tragique: j'ai des goûts de luxe et un critère esthétique plutôt raffiné, mais j'ai même pas de quoi m'acheter de nouvelles chaussures. J'espère seulement qu'elles tiendront encore une quinzaine de jours.
J'arrive donc à St. François. Il fait étonnamment bon, ce soir. L'air est léger et délicieusement chaud. La température est agréable. On respire bien. On respire mieux. Je mets mon iPod shuffle en route. Freddy Mercury attaque vigoureusement A Kind Of Magic. Ça c'est de la musique.
J'ai furieusement envie de me mettre à fredonner cette chanson. Mais il y a trop de gens autour. Je suis sûr qu'ils se foutraient de ma gueule. Exactement ce dont j'ai besoin. Attends, mais depuis quand l'avis des autres te préoccupe? Depuis quand il t'interesse, déjà? T'as peur qu'ils croient que t'es cinglé? Mais tu l'es déjà, cinglé! Purée, quel con celui-là.
Je trouve qu'on devrait pouvoir chantonner, chanter, et même chanter à tue-tête en ville sans que personne trouve ça étrange. Et se promener à poil aussi, si ça nous chante.
Et pour faire plus joli, on devrait tous mettre un petit ruban bleu sur le zizi.
Tiens, je vais essayer ça dès demain.
Perdu pour perdu, j'ai décidé de continuer ma lecture et prendre le tout dernier métro vers le centre ville. Tant pis, je ferai à pied le dernier bout. J'ai été supris de voir tout le monde qui attendait ce métro à Dorigny. D'habitude, je suis le seul lunatique à monter à cet arrêt à une heure pareille. Hier, dix ou douze huluberlus ont fait de même. Seraient-ce les examens universitaires qui approchent à grands pas ca qui amène ces jeunes à rester si tard? Je ne pense pas. Les bibliothèques ferment à dix heures. Et l'étudiant moyen sait faire beaucoup de choses, comme sortir tous les soirs, se bourrer la gueule et fumer du chichon qui rend idiot. Mais étudier, ça il sait pas. C'est pas dans sa nature, que voulez-vous.
Et je m'assieds face à un Asiatique (ou Latino, parfois je n'arrive pas à faire la différence, surtout quand ils parlent pas). Dans le sens contraire à la marche (du métro, bien sûr, pas la mienne). Génial. J'adore ça. Il me regarde d'un air méfiant et je le regarde d'un air amusé. Il porte le même genre de pantalons que je portais en 1984. Je ne sais pas si vous vous rappelez de ce que c'était la mode dans les années 80... ça faisait déjà ringard à l'époque, alors je vous dis pas maintenant.
C'est vrai qu'avec mes jeans troués, mes boots (ou ce qu'il en reste) et le T-shirt noir que J.G. a oublié chez moi l'été 2000, je ne suis pas non plus le paradigme de l'élégance. C'est ça ce qui est tragique: j'ai des goûts de luxe et un critère esthétique plutôt raffiné, mais j'ai même pas de quoi m'acheter de nouvelles chaussures. J'espère seulement qu'elles tiendront encore une quinzaine de jours.
J'arrive donc à St. François. Il fait étonnamment bon, ce soir. L'air est léger et délicieusement chaud. La température est agréable. On respire bien. On respire mieux. Je mets mon iPod shuffle en route. Freddy Mercury attaque vigoureusement A Kind Of Magic. Ça c'est de la musique.
J'ai furieusement envie de me mettre à fredonner cette chanson. Mais il y a trop de gens autour. Je suis sûr qu'ils se foutraient de ma gueule. Exactement ce dont j'ai besoin. Attends, mais depuis quand l'avis des autres te préoccupe? Depuis quand il t'interesse, déjà? T'as peur qu'ils croient que t'es cinglé? Mais tu l'es déjà, cinglé! Purée, quel con celui-là.
Je trouve qu'on devrait pouvoir chantonner, chanter, et même chanter à tue-tête en ville sans que personne trouve ça étrange. Et se promener à poil aussi, si ça nous chante.
Et pour faire plus joli, on devrait tous mettre un petit ruban bleu sur le zizi.
Tiens, je vais essayer ça dès demain.
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