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Humeurs et Humours
27 avril 2005

Spring Again

Vendredi. Pas grande chose à faire, ou pas grande chose de concret. J'ai décidé de passer l'après-midi à la Riponne, en espérant y trouver la quiétude nécessaire pour écrire ce chapitre sur le lexique mental. Que je dois rendre sans faute le 2 mai.

Je me rappelle y avoir été deux ou trois fois, l'année passée. Je travaillais alors sur une petite histoire de la linguistique historique. Histoire de la linguistique historique n'est pas une redondance, malgré les apparences. C'était un vieux projet que j'avais déterré juste à temps en réussissant à le faire passer pour quelque chose de complètement nouveau. J'étais fier de mon coup. Je faisais aussi à cette époque-là une étude sur la situation de l'anglais en Afrique. J'avais réussi à faire un travail acceptable. Travail acceptable venant de moi, et appliqué à moi-même, est un compliment superlatif.

Bref, passons.

Alors je suis retourné à la Riponne. J'avais complètement oublié la beauté du site, cette grandeur majestueuse, cette magnificence néoclassiciste, lente et tranquille. Les escaliers d'entrée mènent à une petite fontaine. Les rares rayons de soleil printannier donnent vie à l'eau et créent un millier de nuances, complexes et uniques. Saisissant.

J'y suis resté l'après-midi. J'ai aimé cette ambiance faite de neuf et de vieux, de high-tech mélé à la connaissance quasi-ancestrale. J'ai aimé les CDs en libre-accès et les DVD à emprunter.

Les jeunes d'à côté feignaient étudier. Un autre jeune aux yeux de porcelet dévorait impudiquement du regard une belle asiatique, les cheveux longs, le regard de fille bien sage, la bouche comme un fruit très mûr. Je l'ai regardée moi aussi. La nature fait parfois bien les choses.

Et je me suis senti jeune pendant un moment, entouré ce ces étudiants qui étaient probablement à l'école maternelle quand je m'asseyais pour la première fois sur les bancs de l'Université. Et pendant le court instant d'un clin d'oeil, je me suis senti un étudiant moi aussi, préocuppé par des travaux à rendre, des examens à faire et les chagrins d'amour de quand on a vingt ans.

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